VTT BUL sur le GR380 en 4 jours, 1ère partie
Par onbul le mardi, avril 22 2014, 23:00 - VTT BUL - Lien permanent
J'ai remis ça. Enfin. Je rongeais mon frein depuis des mois, je mourais d'envie de repartir faire du VTT BUL (Bivouac Ultra Léger). Voilà qui est chose faite, et j'ai choisi le weekend le plus froid depuis un moment histoire de pimenter un peu la chose. Sac à dos de moins de 7 kg, baluchon de moins de 3 kg sur le porte-bagage, et c'est parti pour près de 200 km et 3000 m de D+ de GR bien entretenus autour des monts d'Arrée.
J'avais eu l'occasion de passer par le GR380 lors d'un précédent trip et avais décidé à cette époque de le faire en complet une prochaine fois. On peut noter que c'est l'un des rares GR à faire une boucle. Un weekend prolongé comme celui de pâques et c'était parti. J'ai tracé l'itinéraire sur openrunner et chargé les traces sur mon GPS. 4 jours pour environ 200 km et 3000 m de D+ ; excellent entraînement en vue de la Grande Traversée du Jura prévue au mois de mai.
Cette fois-ci, j'ai un peu changé la façon de transporter le matériel nécessaire au BUL. En effet, j'ai placé les gourdes d'eau (2 l) sur le porte-bagage, comme décrit dans ce post. On ajoute le baluchon de 2,4 kg, et un sac à dos chargé à 6,8 kg (avec la nourriture) pour une autonomie complète de 4 jours.
Vous remarquerez que j'ai aussi changé de VTT depuis le GR34/39. En effet, j'ai maintenant un Lapierre ProRace 629 un peu modifié pour l'alléger davantage. Mais passons sur ces détails techniques pour laisser place au récit du voyage.
Téléchargez le profil complet GR380En4Jours.pdf.
Jour 1 (vendredi 18 avril) - Morlaix -> quelque part
- 40,8 km
- 2h48
- 14,5 km/h
- D+ 482 m
Au programme de cette journée, un trajet Rennes-Morlaix puis un départ en douceur par la voie verte 7 qui va jusqu'à Carhaix. Histoire de ne pas se mettre dans le rouge dès le premier jour. Passé les presque 30 premiers kilomètres faciles, j'attaque le GR par la forêt domaniale de Huelgoat.
Puis, passage obligé par les chaos de Huelgoat et le camp d'Artus.
Enfin, il est de temps de trouver une zone de bivouac. J'ai choisi de poser le tarp près d'un bois de pins et d'une rivière. J'ignorais alors que ce serait le repaire d'une horde de chevreuils déchaînés et sanguinaires. En effet, peu de temps après mon installation, les aboiements commencèrent à se faire entendre. Je me dirige vers ceux-ci, et je vois un chevreuil déguerpir. Et toute la nuit ils ont aboyé. Pas 1, pas 2, pas 3, mais bien toute une (mauvaise) troupe.
Si seulement il avait fait plus chaud, j'aurais pu les ignorer. La température a dû tomber à 0°C pendant la nuit. Mon sac de couchage en synthétique est prévu pour du 8°C de confort (et 3°C de limite). Même avec de la laine mérinos en plus, j'ai eu froid. Surtout aux pieds.
Pensée du jour : L'Homme a racketté la nature pour donner aux voitures.
Jour 2 (samedi 19 avril) - quelque part matin -> quelque part soir
- 44,9 km
- 3h48
- 11,8 km/h
- D+ 633 m
1°C au réveil à 8h du matin. C'est froid. Le reste de la journée ne sera pas beaucoup plus chaud, et il fera 11°C à 19h. Je commence presque toutes mes journées avec un café chauffé au gaz. Mais ce matin, ça veut pas. On dirait que 0°C c'est pas bon pour un mélange butane/propane pourtant noté comme 4 saisons. Heureusement que j'avais une autre bonbonne, celle-là fonctionne. Hourra. Lors du rangement du tarp, un chevreuil vient encore m'aboyer dessus. Ça va, je m'en vais. Faut s'en réjouir plutôt, non ? J'ai bien compris que c'était chez vous.
Cette deuxième journée promet un beau ciel, puis me trahit. Dommage, mais le paysage reste sympa, le mont St-Michel de Braspart que j'avais déjà eu l'occasion de croiser par le passé.
Puis on commence les choses sérieuses avec quelques belles ascensions techniques (et mouillées).
A St-Rivoal, grosse agression en reprenant contact avec la civilisation. En effet, une course cycliste coupe mon trajet. Je débarque 2 secondes avant la caravane du "tour du Finistère" qui provoque l'évasion d'un cheval qui se met à galoper sur la route. Panique chez les autochtones, personne n'est capable de stopper le cheval (ou n'ose). Bien sûr, c'est moi qui m'y colle. Je maîtrise la bête par la bride, et son propriétaire arrive finalement. Merci ? Non. Faut pas demander aux gens d'être polis, on peut être déçu.
Quelque part sur le chemin, l'attaque des chèvres :
L'heure arrive de chercher un bivouac. Je m'arrête quelque part le long de la rivière Ellez, l'une de mes préférées. J'ai appelé cette journée la journée "rivière Ellez".
Repas du soir, espoir :
Alors, j'ai gagné quelques points d'expérience sur l'utilisation du réchaud à bois, il faut que j'en parle un peu. Ou alors une prochaine fois ? Oui, faisons comme çà. Ah, j'ai aussi vu un jeune lièvre courir sur le chemin devant moi. Même petit, ça reste assez gros ces bêtes là.
Conclusion
Ces deux premiers jours n'augurent que du bon. Globalement un beau temps, même si les journées sont fraîches et les nuits dignes d'un mois de mars. Pour cette première nuit en tarp, je n'ai pas vraiment dormi, j'ai fait du fractionné. D'après ma forme en jour 2, j'ai tout de même dormi suffisamment. La suite de ce récit prochainement sur vos ordinateurs et tablettes.
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Commentaires
Bonjour, j'aurai voulu savoir le sac que vous utilisiez pour vos sessions BUL ? Celui sur la photo plus haut semble disposer d'une protection étanche qui m'intéresse.
Merci.
Bonjour, c'est un sur-sac à dos, autrement appelé raincover. Celui sur la photo est de marque Vaude, ce n'est pas vendu avec le sac à dos (qui est un raidlight).